vendredi 5 février 2016

Influence dans des arts reconnus: littérature et peinture

La littérature moderne Japonaise est fortement marquée par l’influence des anciens écrits de la période bouddhiste zen, et conserve donc une forme de narration antique afin de raconter des situations modernes. Cependant, malgré le fait qu’a la suite des guerres mondiales le Japon ait beaucoup écrit en rapport à son ouverture au monde, de nombreux thèmes utilisés sont des thèmes présents dans la cosmogonie. En premier lieu le thème de l’animisme, soit le fait qu’en toute chose réside une âme, qui est la résonance du concept même de Kami. Dans le livre de Haruki Murakami publié en 2002, “Kafka sur le rivage”, cette idée se retrouve très bien, tout d’abord dans le passage d’un monde banale à un univers habité de nombreuses forces invisibles, la vie d’un garçon troublé et d’un vieil homme pauvre a un monde habité de forces dictant aux gens leur actions. Également ensuite lorsqu’un certains Johnny Walken commence à dévorer les coeurs de chats qu’il éventre “parce qu'une voix lui dit de le faire”, en dévorant les coeurs il absorbe “l’âme” des chats, leur force invisible, la partie du chat qui serait désignée comme le kami car c’est la source de son énergie. en obéissant à cette force invisible.
Un autre exemple est le livre de Yasunari Kawabata, “Pays de neige”, publié en 1961, qui prend cette fois pour thème la pureté de la nature, a travers les descriptions d’une station thermale au milieu des montagnes, durant lesquelle il compare par exemple par exemple la neige a une crème, une mousseline de fumée. A cela s’ajoute le fait qu’il aborde, au moyen des descriptions, divers thèmes, aux moyens de grand nombre d’images, tel que la fragilité se l’homme, qui lui est révélée par le spectacle des bois d’érables a l’approche de l’automne. Sur la couleur rouille et claire de l’automne, la tache vert sombre d’un arbre résistant évoque au héros la mort.
Cette influence se retrouve également dans la peinture, avec par exemple “La grande Vague” de Hogusai Katsushika, datant de 1831.


Le thème central est le mont Fuji enneigé, volcan sacré, représenté selon la perspective européenne (en plus petit, un point de vue unique, avec un horizon très abaissé) tout à fait étrangère à la tradition japonaise.
On peut remarquer dans la partie supérieure de la composition, le ciel, symbole du yin, des forces lumineuses, calmes et célestes ; tandis que la partie inférieure représente le yang, les forces brutales, obscures et terrestres, la colère de Susanoo, dieu des mers et des tempêtes. L'homme se trouve au milieu impuissant. Le mont Fuji, au fond du tableau, se trouve au loin et ne peut guère servir à protéger les bateaux, tous trois placés sous la menace directe des vagues de tempête. Il sert de repère à l'ensemble du tableau. On retrouve grace a ses éléments le thème de l’animisme, l’idée d’une volonté derrière des éléments tangibles, ici la mer et le mont Fuji.
De plus, ce tableau amène au dernier thème en rapport avec la cosmogonie que l’on retrouve dans la peinture japonaise, a savoir le thème de la pureté de la nature. Les arbres, par exemple, sont supposés être les poils de Susanoo.
On retrouve ce thème dans les oeuvres du peintre Yukio Kondo, qui toujours aujourd’hui peint de nombreuses toiles de nature, tel que Fuji-Sakura, “Les cerisiers du mont Fuji”, qui non seulement a pour thème la pureté de la nature, mais représente en plus le Mont Fuji, couvert de cerisier dont on voit les silhouettes rouges, qui est censé être un kami protecteur du Japon, ce qui aborde encore une fois le thème du passage du visible et tangible à la puissance invisible, le concept qu’est le kami.

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